Lancia, aujourd’hui intégré au groupe Stellantis, est un constructeur automobile italien fondé à Turin
en 1906 par un des grands noms de l’histoire automobile, Vincenzo Lancia.
On lui doit des innovations marquantes telles que la caisse autoporteuse, les quatre roues à
suspensions indépendantes ou les premiers moteur V4 (en 1922) et V6 (1950). Le nom de certains
modèles Lancia restent vénérés par les amateurs, tels que Lambda, Flaminia, Delta ou… Aurelia,
devant lequel vous vous trouvez.
L’Aurelia emprunte son nom à voie romaine reliant Rome à la Côte d’Azur française.
Fruit de Gianni Lancia, fils héritier du fondateur, et d’autres grands noms de l’Italie automobile de
l’époque (l’ingénieur Vittorio Jano ou le styliste Mario Boano), le modèle est dévoilé au Salon de
Turin 1950 et sera produit jusqu’en 1958, sous diverses formes, à plus de 18.000 exemplaires.
Le coupé B20 et le cabriolet B24S sont considérés comme les plus remarquables de la gamme et
remportèrent d’innombrables rallies (B20) ou concours d’élégance (B24).
La plastique plus qu’avantageuse de ce cabriolet de rêve lui vaudra de nombreuses apparitions au
cinéma, en particulier en 1956 dans le film Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, aux mains du
milliardaire interprété par Curd Jürgens qui tente en vain de séduire Brigitte Bardot, avec son
cabriolet Aurelia B24 à Saint-Tropez.
Plus heureuse en rallyes avec la Scuderia Lancia, l’Aurelia procurera aussi de nombreuses solutions
techniques à la championne du monde de Formule 1 1956, la Lancia-Ferrari D50, pilotée par le
champion Argentin Juan Manuel Fangio.
Le modèle présenté fut livré neuf à un amateur de la Drôme, avant de connaître une histoire
mouvementée : lors de sa succession, l’auto est vendue à un… ferrailleur-casseur, puis heureusement
sauvée, incomplète, par un amoureux de la marque qui la revendit à un étudiant en médecine
Tourangeaux pour finir en pièces détachées avant la restauration lourde dont vous pouvez admirer le
remarquable résultat.
6 cylindres en V, 2.451cc. 118 chevaux, 180 km/h